Bonjour
Alors là, on entre dans du lourd ! Les Meusiens ont répondu à mon appel. Grand merci à eux
Donc en premier confirmation du lieu qui n'avait pas de nom particulier si ce n'est celui de Höhe 267 s'inscrivant dans un ensemble beaucoup plus vaste: VOLKER STELLUNG juste en arrière de l'HERBEBOIS.
Voici une autre vue d'époque, presque identique aux vôtres.
Voici une vue actuelle. Encore une fois, un siècle après, encore beaucoup de points de comparaison
Et pour compléter, le récit d'un Pionnier ayant travaillé à l'édification de ses ensembles
Notre village était assez grand, mais tout à fait négligé. Iil y avait plein de militaires. De notre hébergement, nous avons vu la nuit en face de nous, les montagnes de Romagne avec le "Gundl-Juxno" (?) souvent de fois bombardé. Puis nous avons quitté la grande forêt d'Herbebois, avant de nous retrouver maintenant à Azannes, sur la hauteur 267 à Gremilly, et aussi les hauteurs 310 et 307 (ce doit être les jumelles d'Ornes) à "Mamant" (?) notre front de division .
J'ai souvent de fois maudit la qualité du sols autour de la zone de Verdun, dans les argiles, sur les hauteurs même et y compris le calcaire, la construction de tranchées était un travail de damnés.
Le 14 décembre les français ont attaqué et nous avons du nous replier avant de contre-attaquer à notre tour. Ils n'avaient que trois régiments en face de nous. Nous avons fait 200 prisonniers. Jusqu'en mars nous avons passé notre temps à sécuriser la zone (tranchées et barbelés). Il n'arrêtait pas de pleuvoir et nous enfoncions jusqu'au cheville. Nous avons célébré Noël à Mangiennes, dans un abri pour locomotive.
Nous sommes restés au niveau du 267 jusqu'au début de Février [1915] et travaillions en alternance en effectuant des patrouilles. Nous étions trempés jusqu'aux os . Dans une nuit étoilée je suis allé avec la patrouille - nous étions très avancé, presque aux avant-postes français, mais tout à coup nous avons entendu une magnifique musique d'une beauté unique. Nous sommes arrêtés et avons écouté. Un gramophone était l'avant-poste français, tout près de nous, nous n'avons pas boudé notre plaisir
Le récit se poursuit en ce qui concerne cet endroit jusqu'en mars 1916 et détaille des travaux répétitifs. Le front ayant avancé en direction de Douaumont suite au déclenchement de la terrible bataille de Verdun le 21 février , Paul Wolf, toujours en pointe, l'un des pionniers qui ont aménagé cette hauteur ne parle plus de la Höhe 267.
Juste un service, pour remercier mes informateurs, votre vue en meilleure définition serait la bienvenue (ex en MP)
Cordialement
JFG